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Il y a quelques mois, j’ai commencé à m’entraîner avec une coureuse bien reconnue. Elle a mis pour moi un programme de course sur tapis roulant. Sous sa direction, j’ai suivi un programme structuré conçu pour maximiser mon défi. Suivre un programme de course à pied à l’âge de 45 ans a mis sur mon chemin des défis, mais j’ai accepté la difficulté avec un amour pour le défi.

Un jour, mon programme de course consistait en des intervalles impliquant une vitesse de 12 pendant 30 secondes, suivis de sauts depuis le tapis roulant pendant une minute. Cette séquence dure 19 minutes. Du coup, la routine semblait assez simple et je trouvais du plaisir dans le contraste entre de courtes périodes de course et des périodes de repos prolongées. Cependant, lorsque la montre annonça 20 minutes après le début de l’entrainement, le rythme du tapis roulant s’est ralenti ; il est devenu 11 et l’entraînement a pris une dynamique différente. Je faisais maintenant face à un jogging de 30 secondes à une vitesse de 11, suivi de sauts du tapis roulant pendant une minute. Cette modification a apporté un changement rafraîchissant, mais la réponse de mon corps n’a pas été aussi enthousiaste. La chaleur de l’été a aggravé mon stress physique et ma résilience mentale a commencé à s’affaiblir.

Au milieu de ce défi brûlant, mon esprit a lutté contre la tentation d’abandonner. La forte chaleur de la saison a semblé intensifier mes envies d’arrêter. Pourtant, une voix intérieure déterminée en moi m’a poussé à continuer. Au moment où la montre a marqué 45 minutes, la vitesse a été réduite à dix, déclenchant la phase finale de la séance. Durant ces 10 dernières minutes, une sensation de fatigue m’a frappé à tel point qu’elle m’a submergé, et le passage du temps m’a semblé sans fin ; comme si chaque minute s’étirait dans l’éternité. Même si la durée restante était courte, elle semblait interminable.

À la fin de la séance, je me suis retrouvée bombardée par l’intensité de mes pensées dans les dernières minutes centrées sur l’abandon. La lutte mentale que j’ai eue en courant sur le tapis roulant m’a inquiétée et je me suis demandé à quel point ce serait pire de surmonter mes schémas de pensée lors de la course spirituelle. mes différentes responsabilités dans la vie, y compris celles au niveaux spirituelle et morale qui incarne entre autres choses, prendre soin de mon mariage et de ma famille, à savoir mon fils Kurt durant les années où il se fraye un chemin dans la vie avec les défis liés au fait d’être sur le spectre autistique.

En fait, au cours de ces dernières minutes sur le tapis roulant, une vision spirituelle est passée dans ma tête, une image de ma première conversion, marquée par un enthousiasme passionné alors que je me lançais dans la course divine fixée pour le service de Dieu. Je me souviens avoir couru avec une énergie illimitée, une fervente volonté de le servir de tout cœur, et mon enthousiasme était évident dans tous les aspects de ma vie. C’était à la fois profond et rafraîchissant! Mais au fil du temps, les complexités de la vie ainsi que les défis du domaine spirituel ont fait diminuer ma joie autrefois énergique. Le poids de ces facteurs de stress, associé à la fatigue qui accompagnait mon service dévoué à Dieu et aux attaques spirituelles continues, m’a épuisé et m’a volé mon enthousiasme initial.

Ceci me rappelle les différentes émotions et phases que les mères dont un enfant a des besoins particuliers ou plus. La plupart de ces femmes vivent une sorte de montagnes russes émotionnelles (roller coaster) permanentes où, à certains moments, elles sont pleines d’énergie, prêtes à relever les défis auxquelles elles sont confrontées alors qu’elles apprennent à aider leur enfant à vivre avec son (ou ses) difficultés, simplement comme ces premières minutes sur le tapis roulant… et à bien d’autres moments, elles se sentent épuisés, incapables d’entreprendre une tâche ou de prodiguer le moindre soin à leurs enfants, aussi simple que cela puisse être.

Tout comme dans le cas de la maturation spirituelle, nous, les femmes, confrontées au défi de nous adapter à une vie où nous sommes les principales gardiennes d’un enfant ayant des besoins spéciaux, nous nous sentons bombardées de pensées et d’émotions contradictoires, tiraillées entre le devoir et prédisposition naturelle et ambition personnelle. Nous devons nous rappeler qu’il faut s’attendre à cela. Nous devons savoir que notre voyage vers une véritable acceptation sera rempli de moments d’ultime faiblesse; quand nous nous sentons écrasés et que nous voulons simplement fuir parce que nous voulons que la douleur cesse. Ceux qui perdurent jusqu’à la fin doivent vaincre non seulement les batailles physiques et émotionnelles, mais aussi le difficile champ de bataille mental. Notre voyage sera un processus persistant qui nécessitera d’énormes efforts, tout comme ceux des croyants qui perdurent jusqu’à la fin des jours.

Je me suis retrouvée bombardée par l’intensité de mes pensées dans les dernières minutes centrées sur l’abandon. … Au milieu de cette lutte intérieure, un murmure silencieux a résonné en moi : « Vous pouvez le faire. Levez la tête et continuez à courir.

 

En courant sur le tapis roulant, mon imagination m’a poussé à courir sur un champ de bataille, où des fléchettes enflammées pleuvaient autour de moi, visant à me faire du mal et à m’empêcher d’atteindre mon objectif. Pourtant, je n’arrêtais pas d’ordonner à mon esprit de garder mon regard fixé sur Dieu. Il était difficile de détourner mes yeux des fléchettes enflammées, tout comme il était difficile de détourner mes yeux du minuteur du tapis roulant. Cela m’a fait prendre conscience de la réalité terrifiante selon laquelle mon esprit peut me jouer des tours sales lors de ma bataille finale. Le chaos et les conflits seront énormes; des pensées effrayantes ou même de la fatigue pourraient affaiblir ma détermination. Je pouvais sentir à quel point il serait difficile de persister à rester fermement concentré sur, ma source de force et sur toutes mes autres raisons de vivre, y compris mes devoirs d’épouse et de mère.

Au milieu de cette lutte intérieure, un léger murmure résonnait en moi: « Tu peux le faire. Lève la tête et continue à courir. » Ces mots sont devenus mon guide, me poussant à avancer avec une détermination renouvelée. Cette vision m’a montré que je ne devais pas prendre à la légère ce qui nous attend dans un futur proche. La dernière partie de cette course spirituelle exige un courage qui émerge d’une foi ferme, une foi qui dépasse les épreuves et les tribulations du monde. Le marathon spirituel sera un chemin semé d’embûches, mais qui promet une récompense divine pour ceux qui persévèrent. Je prie pour que nous réussissions à contrôler notre esprit pour triompher des défis qui nous attendent et pour recevoir la bénédiction de Dieu.

Betty Maamari

Betty is a mother of three children. Her eldest has Special Needs. His challenge with Autism changed her outlook on life. She left her work in business and dedicated her years to understanding her son's challenges and how to manage her home efficiently. She believed that change starts with oneself, so she worked on her grieving process and acceptance. Then she learned how to meet the needs of her husband and other children and see the blessings in their Autism journey. So she travelled and took certificates in "I Choose Us", and "Good Enough Parenting" to work on her marriage and parenting skills. Accordingly, she found healing and began advocating for her son and other special need parents. She created a Special Needs Ministry at her church and worked for years on creating events for families like her. Three years ago, Betty joined SKILD Center to start Parent 2 Parent Support Group and help mothers find a safe haven to share their pain and get help. She also helped in coordinating the Night to Shine event for three years now with the amazing SKILD team.

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