
Et moi?
À toutes les mères qui ont cru au mensonge que tout le monde les précède, réveillez-vous! Ceci est tellement faux et nuisible. Nous avons tous pris l’avion et entendu le message de l’hôtesse: “En cas d’urgence, mettez votre propre masque à oxygène avant d’aider votre bébé.” Je prie qu’aucune de nous ne fait face à une telle situation d’urgence, car le fait de regarder nos bébés haleter me donne des frissons dans le dos. Mais la sagesse se révèle dans cette instruction; si nous sommes à bout de souffle, nous ne pourrons pas venir en aide à personne. Cette métaphore s’applique à la parentalité et à la vie en général. Malheureusement, beaucoup définissent l’amour-propre comme égoïsme.
Je suis tombée dans le piège d’aller vers deux extrêmes, l’égoïsme et l’altruisme, lorsque mon premier fils est né avec des besoins particuliers. Au début, j’ai refusé cette réalité et je me suis donc concentrée sur ma propre situation désespérée. En fait, je me sentais comme victime de mes propres circonstances, tout en niant la réalité des besoins de mon fils et m’apitoyant sur mon attitude extrêmement égoïste qui demande « pourquoi moi ».
Puis, viens la culpabilité ! Il fallait que je fasse un changement quelque part.
De façon prévisible, j’ai basculé à l’autre extrême, niant mes propres besoins et me mettant au service de mes deux fils. Je ne pouvais pas en faire assez pour eux! Les deux extrêmes d’égoïsme et d’altruisme n’étaient pas sains pour toute la famille.
J’ai cherché de l’aide professionnelle pour ma croissance personnelle et j’ai commencé petit à petit à comprendre ce que signifient vraiment l’amour de soi et le soin personnel. J’ai appris à faire un équilibre entre le fait de donner et de prendre. La question qui m’a intriguée était: « à quoi ressemblerait-il d’aimer mes enfants aussi peu que moi-même? » Ensuite, la question d’auto-évaluation suivit : avant de faire quoi que ce soit, “cette activité va-t-elle me bénéficier ainsi que ceux que j’aime?”
Cette auto-évaluation m’a posé un dilemme majeur. J’avais tellement l’intention d’apprendre à m’aimer moi-même que j’ai confondu les concepts d’évasion et de retraite concernant le développement personnel. J’avoue que j’étais une experte en prenant toutes les mauvaises évasions! Je faisais la sourde oreille et je fuyais mes enfants, soit en les laissant avec leur père, soit en leurs prêtant aucune attention même s’ils étaient juste en face de moi! Ces évasions de leur présence incluaient la lecture de romans d’amour ou le fait de passer des heures sur les réseaux sociaux. Comme je l’ai partagé avec vous dans mon premier blog sur le sujet des « cris », je me suis rendue compte que ce comportement d’évasion représentait une autre forme de « cris » parce que c’était un comportement impulsif, malsain, nuisible et motivé par l’anxiété.
Je suis tellement reconnaissante de continuer à apprendre à me retirer intentionnellement afin de me concentrer sur le soin personnel. De cette façon, je peux remplir mon propre réservoir d’amour pour mieux servir ma famille. Mes retraites comprennent ce qui suit : l’exercice, une manucure ou un massage, des promenades de méditations dans la nature, prendre des cours de développement personnel et construire des amitiés fructueuses.
« Je mets la pratique des soins personnels comme objectif. Je prends un rendez-vous avec moi-même. » Manisha Singal
Nous devons consacrer du temps pour prendre soin de nous-mêmes en choisissant de mettre tout d’abord nos propres masques à oxygène afin de prendre soin des autres.
Avez-vous pris le temps de prendre soin de vous-même cette semaine?